Officiel
Nous avons tous entendu les histoires associĂ©es Ă Tristram. La seule mention de ce nom Ă©voque des images de monstres morts-vivants, de possession dĂ©moniaque, de monarques poussĂ©s Ă la folie, et, bien sĂ»r, de la plus cĂ©lĂšbre de toutes ces lĂ©gendes : la libĂ©ration du seigneur de la Terreur. MĂȘme si, de nos jours, beaucoup soutiennent que câest une moisissure spĂ©ciale du pain ou peut-ĂȘtre une contamination de lâeau qui aurait donnĂ© Ă la population des visions dĂ©mentes, jâen ai pour ma part trop vu lors de mes divers voyages pour Ă©carter toutes ces histoires dâun revers de la main. Dans ce contexte, je dois bien dire que mon sĂ©jour Ă ce qui sâappelle maintenant « la Nouvelle-Tristram » sâest rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre une relative dĂ©ception. La Nouvelle-Tristram existe depuis plusieurs annĂ©es, mĂȘme si la date exacte de sa fondation est incertaine. Ce qui nâĂ©tait au dĂ©part quâun rassemblement de marchands cherchant Ă exploiter les aventuriers et voyageurs attirĂ©s lĂ par les lĂ©gendes de trĂ©sors enfouis dans la vieille cathĂ©drale, a lentement pris racine pour devenir une ville Ă part entiĂšre. Mais une fois la cathĂ©drale dĂ©pouillĂ©e jusquâĂ lâos, aventuriers et voyageurs ont cessĂ© dâaffluer, et la ville a commencĂ© Ă dĂ©cliner. DĂ©sormais, elle nâest presque plus composĂ©e que de cabanes dĂ©primantes, et lâauberge est le seul bĂątiment qui semble vaguement habitable. Avant de quitter cet endroit lugubre, jâai Ă©tĂ© coincĂ© par un vieil excentrique qui semblait disposer dâune rĂ©serve inĂ©puisable dâanecdotes et de sagesse traditionnelle Ă partager. Il mâa longuement expliquĂ© quâil restait de grandes richesses sous la cathĂ©drale, sous la forme dâantiques grimoires regorgeant de connaissances anciennes. Je veux bien le croire sur parole, car je dois bien admettre que, mĂȘme si jâai effectivement explorĂ© les ruines calcinĂ©es de la « vieille » Tristram, je nâai pas eu lâestomac assez trempĂ© pour faire plus que quelques pas hĂ©sitants Ă lâintĂ©rieur de la lĂ©gendaire cathĂ©drale.
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